J+330 Laver et monter sur un éléphant !
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J+330 Laver et monter sur un éléphant !

Défi n°237 : Laver un éléphant et monter sur son dos !

 

Une activité que nous souhaitions faire depuis un bout de temps était prévue au programme aujourd’hui ! Et oui, nous avons décidé d’aller (enfin) dans un sanctuaire d’éléphants pour passer du temps avec ces animaux impressionnants, tout en s’assurant qu’ils soient bien traités. Nous avions repéré le sanctuaire de Pinnawala, qui était à 2 500 r l’entrée mais qui avait des critiques très controversées sur le bien être des animaux, ce que nous allions vérifier de nos propres yeux.

 

Nous avons repris notre petit bus local pour rejoindre le centre ville et la gare routière afin de chopper le bus pour Colombo supposé s’arrêter à Pinnawala. Sur le chemin, nous nous sommes fait alpagués par de nombreux chauffeurs prêts à nous emmener au sanctuaire pour 4 000, en incluant plusieurs autres endroits. Quelque peu hésitants, nous avons sauté le pas en trouvant un chauffeur gentil et honnête qui ne nous demandait que 2 500 la journée. Nous avons accepté sa proposition car il nous a donné de bons conseils, notamment sur le sanctuaire de Pinnawala qui n’est pas si bien que ça, d’autant que nous pouvions seulement observer les éléphants de loin. Il nous a suggéré d’aller plutôt à la fondation millénium qui se trouve un peu plus loin (comme quoi, très serviable ce chauffeur) car on pourra laver les éléphants, leur donner à manger et monter sur leur dos.

 

Il nous aura fallu tout de même 1h30 de route pour rejoindre le sanctuaire. Sur place, il y avait beaucoup de cars de touristes, mais une fois à l’intérieur, ça ne s’est pas avéré si dérangeant que ça. La fondation nous a été présentée par l’un des membres du staff en nous apprenant qu’elle avait été créé en 1999 à la mémoire de Sam Samrasinghe, un amoureux des animaux. Sa famille possède ces 15 hectares de terrain, et cet homme avait monté un club public qui permettait aux gens de nourrir, laver et monter sur leurs éléphants. La famille a toujours ses deux éléphants : Lakshmi et sa fille Pooja qui est le premier éléphant à être né en captivité au Sri Lanka. Depuis que la fondation a été ouverte, ils en ont sauvé des dizaines du mauvais traitement de leurs bourreaux, et s’occupent de la “retraite” des éléphants qui étaient utilisés dans les temples. Ils ont monté une unité vétérinaire mobile qui est active 24h sur 24 pour s’occuper d’eux et repérer les éléphants en danger.

 

Les présentations étant faites, nous avons vu nos premiers gros éléphants d’Asie de près en commençant par assister à leurs bains. Nous avons d’abord regardé les volontaires (majoritairement occidentaux) les brosser, avant de pouvoir le faire à notre tour. Il suffit de prendre une carcasse de noix de coco et de la frotter contre sa peau, en l’arrosant de temps en temps (quand il ne le fait pas tout seul). Une expérience surprenante car nous ne pensions pas qu’ils avaient la peau si rêche et recouverte de petits poils qui donnent la sensation de toucher un kiwi. Ce qui a été le plus impressionnant c’est surtout la taille de cet animal couché dans l’eau qui a l’oreille aussi grande que notre corps tout entier (on exagère à peine). Lorsqu’ils sont sortis de l’eau, c’est une autre histoire, nous avions vraiment la sensation d’être minuscules. Nous les avons suivi jusqu’à leur “dortoir” dans la jungle, marqués de petites pancartes avec leurs noms. Nous étions les seuls à faire nos curieux et à prendre tous les petits chemins pour pouvoir les observer. Il y en avait un tout seul qui s’amusait à s’arroser et à jouer avec un bout de bois, mais en voulant s’approcher, nous avons été rapidement mis en garde. Il s’agissait d’un éléphant récupéré qui avait subi de nombreuses maltraitances (il n’avait notamment plus de défenses) et qu’il pouvait se montrer agressif…

 

 

Et effectivement, en repassant par le petit musée, nous avons pu en apprendre davantage sur les braconniers, les maltraitances et sur leurs périodes d’agressivité appelées “musk” (dû à une montée d’hormone de plus de 60 fois la normale, pas étonnant qu’ils pètent un câble). Nous avons relu les mises en garde sur cette fameuse nacelle qui est placée sur leur dos pour satisfaire les touristes. Nous avons pu découvrir tous les points sensibles de leurs corps et comprendre que le problème ne vient pas du poids (bien que lorsqu’il s’agit d’une attraction touristique, ils n’hésitent pas à leur coller 6personnes sur le dos), mais bien de la structure de la nacelle qui leur appuie sur des endroit douloureux. De cette manière, nous savons qu’il est possible de monter sur un éléphant tout en se préoccupant de leur bien être, il faut juste respecter une limite de poids (pas plus de 2 adultes), et se positionner correctement sur la colonne vertébrale près des oreilles. Et c’est ce que nous avons fait ! Et oui, nous avons eu la chance de pouvoir monter sur l’un des éléphants qui venait de terminer son bain. La sensation est étrange car on sent véritablement tous les muscles bouger, et c’est tellement haut que ça peut filer le vertige !

 

 

Tout ça c’est pour les (très) bons côtés, et l’expérience incroyable que nous avons vécu. En parallèle de ça, nous avons été un peu gênés par les chaînes accrochées à certains éléphants. Ils justifient ce matériel par le fait qu’il serait dangereux que l’animal se mette à courir. Ça nous a un peu attristé, bien que nous comprenons, une fois en haut, que s’il se met à courir, on peut se faire très mal en tombant de cette hauteur. Seul l’éléphant qui accueillait les touristes sur son dos avaient des chaines. Avec le recul, on s’en est un peu voulu d’avoir fait ce petit tour, non pas parce que ça lui faisait mal, mais parce qu’il devait faire des allers retours pour prendre et déposer les touristes qui faisaient la queue… Loin de l’image que nous imaginions d’un sanctuaire, et cette sensation s’est accentuée quand la plupart des “mahouts” (ceux qui leur donnent des ordres) nous ont réclamé des sous à chaque activité. Bref, en dehors de ça, nous avons remarqué qu’ils étaient bien traités, et que les volontaires se pliaient en 4 pour leur bien être.

 

 

Sur le chemin du retour, notre chauffeur nous a arrêté dans un garage de vieilles voitures qui avait attiré notre attention. Les voitures sont exposées comme dans un musée, et nous avons pu rencontrer le mécanicien, passionné, qui les a toutes retapé une par une. Toujours en direction de Kandy, nous nous sommes arrêtés dans un musée de pierres précieuses dont la visite était gratuite. À l’étage, nous avons pu retrouver pleins d’explications sur le forage et sur les premières expéditions sous terre. Nous avons pu comprendre que l’île était l’une des sources principales de pierres précieuses et qu’elle est le plus gros producteur de gemme au monde. C’était impressionnant de voir tout le travail effectué depuis des générations pour transformer la roche en magnifiques bijoux. Nous avons également pu découvrir des fossiles qui dataient de milliers d’années, et qui avaient conservé leurs formes particulières avec le temps. Une visite très intéressante qui s’est poursuivie avec la boutique où nous pouvions voir le résultat final de tout ce travail en amont. De nouveau dans la voiture, nous nous sommes rendus à la station de train de la ville pour prendre nos informations pour le lendemain et nous sommes remontés dans notre guesthouse perchée sur les collines.

 

 

Encore une belle journée bien remplie !

 

 

Prochaine destination : Kandy, des idées?

 

 

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