Défi n°217 : Prendre un avion à hélices…
2 semaines auparavant, nous avions découvert l’avion que nous allions prendre pour ce petit vol interne Maumere-Bali. Par curiosité, Loick a tapé le nom de l’appareil (qui ne nous disait rien qui vaille), et il n’osait même pas me passer le téléphone pour que je puisse voir l’étendue des dégâts. Vous qui nous suivez depuis longtemps, vous n’êtes pas sans savoir que l’avion n’est pas notre mode de transport préféré, surtout pour moi qui panique quand mes deux pieds ne touchent plus le sol. Et bien, nous sommes passés du stade de moyen rassurés à pas du tout rassurés, Loick ne faisant rien paraitre pour ne pas m’affoler davantage. Un avion à hélices de 70 places. Pas besoin d’en rajouter, ou peut être en vous parlant de ce que Loick avait lu sur les crashs de ces appareils et ces disfonctionnalités (réparées depuis le temps, heureusement!). Le dernier en date est assez improbable car l’un des moteurs est tombé en panne, et le copilote s’est trompé en éteignant le seul qui fonctionnait encore. Ceci étant dit, nous n’étions pas tant stressés, bien décidés à profiter de notre trip sur Flores et de voir le moment venu.
Et bien le moment est venu figurez vous. Ce matin, nous sommes sortis dans la rue avec nos backpacks en essayant de trouver un taxi pour nous emmener à l’aéroport. Comme tous les Indonésiens s’arrêtent toujours et sont hyper serviables, il nous a fallu quelques secondes avant d’être pris à l’arrière d’un camion (un classique ici). Après les avoir remercier et leur avoir donné une compensation, nous nous sommes retrouvés face à ce petit bâtiment qui ressemblait à tout, sauf à un aéroport. Le bâtiment était tout de même équipé du système de portic et de vérification des valises (qui n’étaient pas présents à Labuan Bajo), et de quelques guichets de compagnies aériennes locales. Nous avons attendu bien sagement ce petit avion qu’il nous tardait de voir, un peu moins de prendre. Dans la salle d’attente, il y avait des indonésiens en vacances, des backpackeurs, des nones, le personnel, et le pilote de l’avion, en toute simplicité.
Nous n’avons pas vu l’atterrissage, mais les passagers sont sortis de cet avion sur le tarmac, l’occasion pour nous de réaliser qu’il était encore plus petit en réalité. Un peu d’appréhension, l’avion était complet mais vraiment minuscule, qui donnait un léger sentiment d’insécurité (illogique c’est sur). Nous sommes allés en bout de piste, et nous avons tout naturellement fait un demi tour en 3 temps, comme si le pilote était tranquillement aux commandes de sa voiture. Mon dieu. Et puis il a lancé la machine, et voilà que nous décollons sur l’eau, en survolant des paysages magnifiques. Au dessus des îles et des volcans, nous avions le nez au hublot à admirer ce que nous avions traversé pendant plusieurs jours. Pas UNE SECOUSSE, pas un tremblement. Un sentiment de calme et de sérénité se dégager de ce vol qui s’est super bien déroulé. Comme quoi, c’était loin d’être si terrible, et même probablement l’un des meilleurs vols que nous ayons pris. En arrivant à Bali, nous avons vu le volcan Agung qui est toujours en activité et qui continu à cracher une épaisse fumée blanche, bien que l’éruption soit déjà survenue en novembre dernier. (C’est le risque quand on sait que l’archipel possède 129 volcans actifs) En raison de ces fumées qui atténuent énormément la visibilité, l’aéroport de Bali était fermé la veille de notre trip et a été fermé quelques jours plus tard.
Nous concernant, notre vol direct Bali – Manado a été remplacé par 2 autres vols : Bali – Jakarta / Jakarta – Manado. Nous avons été prévenu il y a quelques semaines déjà, pour notre plus grand plaisir. Disons que ça fait faire un détour de 2500 km, rien que ça. Un vol supplémentaire et 3h de vol en plus, c’est ce qui nous manquait ! Toujours est-il qu’à l’aéroport de Bali, nous avons récupéré nos cartes d’embarquement pour les 2 prochains vols qui s’enchaînent assez rapidement (1h15 d’escale). Forcément, en cette période de vacances et de forte fréquentation à Bali (principale raison qui nous a poussé à ne pas s’y rendre) l’aéroport était plein et les avions s’enchaînaient. Le nôtre a même du faire des détours pendant 15/20min, le temps d’être autorisés à atterrir. Devant la porte d’embarquement, nouvelle galère. Notre vol est introuvable, on arrête pas de nous envoyer à différents endroits, et on prends beaucoup de retard. Les minutes défilent, et ont commence à stresser pour notre correspondance. Pendant ce temps là, sur les télés de l’aéroport, ils diffusent “crash investigation”. Vous y croyez ça? Est- ce que ce n’est pas le pire endroit pour diffuser ce genre d’émission? A quel moment le responsable des écrans a pu se dire que c’était une bonne idée? Toujours plus sadique. Lorsque notre vol s’affiche et que les portes s’ouvrent, il ne nous restera que 40min pour changer d’avion à Jakarta. Nous embarquons dans ce Boeing 737 qui est un peu notre seconde maison, et nous sommes forcés d’attendre. Les avions sont positionnés les uns à la suite des autres, en attendant que chacun fasse son décollage. Un temps d’attente très long, et l’heure d’arrivée qui ne cessait d’augmenter. Nous n’avions plus que 20min pour changer d’avion, autrement dit mission quasi impossible…
Ce vol d’1h30 s’est plutôt bien passé dans l’ensemble malgré quelques petites secousses. Les paysages étaient toujours aussi beaux, et nous avons atterrit à Jakarta en synchronisation avec un autre avion qui se posait sur la piste d’à côté. On aurait dit un ballet aérien, mais nous étions davantage concentrés sur le fait de ne pas louper ce prochain avion. Par chance, dès notre sortie, nous étions attendu par un monsieur de Garuda, qui nous a pressé et nous a indiqué le chemin pour que nous puissions directement enchaîner avec le dernier vol de 3h30. Ce dernier vol de nuit était le plus compliqué de tous, les secousses étaient assez violentes et répétées, et pourtant ce matin, c’était celui que j’appréhendais le moins. Tout est bien qui finit bien, nous sommes arrivés entiers mais totalement exténués à l’aéroport de Manado à 23h. Psychologiquement décédés, nous avons pris le taxi jusqu’à notre homestay où nous avons été super bien accueillis. Nous avons rapidement rejoint notre lit pour de belles retrouvailles ;).
Soit c’est pour les photos soit c’est que vous vous habituez🤗mais je vous trouve pas trop stressés
3 juillet 2018Allez courage bientôt vos déplacements seront limités à la voiture 🚗😜