Défi n°213 : S’incruster à la cérémonie du village traditionnel de Tololela.
Après la journée de repos bien mérité d’ hier, nous nous sommes levés ce matin vers 9h, histoire d’aller visiter les environs. Nous avons donc écoutes les conseils de Sandro le gérant de notre hôtel qui nous a concocté une petite carte maison. Par la suite, il a appelé une de ces connaissances pour nous dénicher un scooter qu’il a même négocié pour nous à 80 000r (5€) la journée ! (un mec bien on vous dit)
Ce n’est que 10 minutes plus tard qu’un enfant d’une dizaine d’années nous a tendu les clés du scooter (Ah l’Asie…) et nous nous sommes donc mis en route pour les villages typiques de Luba et Bena. Toujours sur des routes de montagne, nous nous sommes arrêté un paquet de fois tellement la vue était sublime, toujours bercés par les “Hello Mister” clamés par les enfants et les jeunes. Après environ une heure de route et quelques demi-tours pour trouver notre itinéraire, nous sommes tombés sur Luba.
Un village typique, resté tel quel, où les gens vivent en toute simplicité. Nous avons eu l’impression de se retrouver en plein reportage sur les villages reculés d’Afrique avec leurs petites maisons en bambou et leurs toits en paille. Les gens nous ont accueillis sans chichis, et pour une fois nous n’avons pas eu le sentiment de n’être que des portes feuilles géants. Personne ne nous a demandé d’acheter quoi que ce soit! Juste des sourires, des petits “hello” tout timides! Nous avons était surpris par ce petit village tout calme, tout propre et tout mignon! Quelques femmes tissaient, les enfants jouaient, et on a senti que malgré le fait d’être reculés du monde et sûrement sans trop d’argent, ils étaient heureux et contents de vivre ici!
En repartant une mamie nous a amené une papaye en nous parlant dans leur langue que nous ne maitrisons pas du tout. Nous avons décidé de lui donner un peu d’argent pour la dédommager et parce que ça nous faisait vraiment plaisir de faire ce petit geste! Les yeux luisants, elle nous a fait de grand coucou en repartant! Un moment vraiment fort.
Quelques mètres plus loin, nous sommes tombés sur le village de Bena, mais nous n’avons pas vraiment visité les lieux. En effet, à notre arrivée, nous sommes très bien accueillis mais vite redirigés vers le registre touristique car il fallait payer un droit d’entrée pour accéder au site. Le charme de ces lieux reposant sur l’authenticité, nous avons préféré partir. Nous avons repris la route pour le village de Tololela conseillé par Sandro! Il nous a expliqué qu’en ce moment, le village est en fête et que c’est le moment d’y allez! Apparemment lorsqu’une famille débarque au village, ils font la fête le premier jour en dansant et en chantant, puis le deuxième jour ont lieu des sacrifices de buffles. Ils sont tués très tôt le matin et toute la matinée, tout le monde cuisine et déguste le festin. Ce n’est pas sans mal que nous avons réussi à monter jusque là bas, les routes n’étant plus goudronnés, la montée à été compliqué…
Toujours sous le son des “Hello” d’enfants intrigués par notre présence, nous nous sommes dirigés vers le village, intrigués par la musique et les fumées que l’on pouvait distinguer au loin. C’était la fête au village (oui, on s’autorise de jeux de mots) ! Les enfants courraient dans tous les sens et certains avaient monopolisé l’estrade pour jouer des percussions. Les familles étaient assises au bord des cahutes, un bol en bambou dans la main, en attendant d’être servies. Il faut dire que nous n’avons jamais vu autant de nourriture ! Il y avait des petits feux un peu partout avec de grosses marmites dans lesquelles nous pouvions retrouver la viande de buffle en train d’être mijotées. Une quantité tout aussi impressionnante que celle du riz qu’ils étaient carrément obligés de stocker dans d’énormes paniers, allant jusqu’à les mettre dans une grande poubelle. Ce sont majoritairement les hommes que nous avons vu à la découpe de l’animal, les carcasses étant sur le côté et le sang des animaux sur le sol en terre de ce village perché dans la montagne. C’était impressionnant de se retrouver là et d’un autre côté c’était un petit peu malaisant. Faut dire que notre entrée a suscité la curiosité et tous les regards étaient rivés sur nous. Bien que nous tentions de briser la glace, nous ne savons dire que merci en indonésien, et eux, ne savent dire qu’hello en anglais. Un peu gênés, nous avons préféré quitter le village pour les laisser profiter de leur cérémonie sans être trop intrusifs.
Nous sommes repartis en direction la plage! Il n’y avait que 10 kilomètres de distance, mais c’était sans compter sur ce chemin chaotique que nous avons du emprunter. Une nouvelle épreuve de “scooter cross” composé du fameux slalom entre les cailloux et les flaques d’eaux! Les efforts ont payé, 1h plus tard, lorsque nous avons débarqué sur une jolie plage de galets, où nous étions seuls au monde!
C’est sur ce beau paysage et cette belle journée riche en émotion que nous sommes rentrés à l’hôtel rendre le scooter. Demain, une nouvelle journée de transport nous attend pour atteindre la petite ville de Moni.
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