Défi n°213 : Être à quelques mètres des dragons de Komodo !
Réveil à 5h du matin, on se dirige avec nos cernes sous les yeux vers l’agence de voyage. Sur place, on nous emmène récupérer nos affaires de snorkeling et nous rejoignons 8 autres personnes sur le bateau (1 français nommé Damien, un couple d’espagnol et une famille de locaux), toujours éclairés par quelques lampadaires qui trainent. On nous donne une bouteille d’eau et une “lunch box”. Et le petit déjeuner? “Non non ce n’est pas prévu”. Ce n’est pas comme ci nous avions payé pour ça… À la base; le guide, le bateau, le masque/tuba, l’eau, le café/thé, les fruits, le petit déjeuner et le midi étaient compris. Bien énervés, nous avons donc regardé les personnes profiter de leur petit déjeuner pendant qu’on quittait le port de Labuan Bajo avec le lever du soleil. Les premières images étaient vraiment folles ! Les îles se sont suivies sans pour autant se ressembler, souvent inhabitées, certaines toutes vertes et d’autres beaucoup plus rocailleuses. La mer était loin d’être calme, et pendant 2h il y a eu de nombreux passages un peu compliqué où il a fallu mettre les bâches, et tenter de se protéger sans valdinguer par dessus bord !
Nous avons fait un premier arrêt à Padang Besar après s’être émerveillés le long des côtes pendant 2h30. Une fois descendus du bateau, nous avons suivi le chemin de trek dans les montagnes. Plus on prenait de la hauteur, plus on était subjugués par la vue. L’apothéose au sommet. Un des plus beaux panoramas.
(Merci à Damien pour les photos)
De retour sur notre embarcation 1h plus tard, nous avons mangé notre repas composé de riz blanc froid et d’une viande en sauce. Par chance, notre capitaine avait trouvé des bananes et nous en a proposé en dessert. Pas vraiment succulent, mais on avait bien faim depuis 5h ce matin. Pendant le repas, nous avons continué d’admirer les montagnes et les bateaux, jusqu’au moment où, un aileron émerge de l’eau à quelques mètres du bateau. Des dauphins ! Je ne pouvais pas être plus heureuse. C’était un peu furtif puisqu’ils sont restés près du bateau quelques minutes donc je n’ai pas pu vous immortaliser ça (seul un petit aileron sur l’une des photos), mais on ne pensait pas en voir aujourd’hui ! Super surprise :).
Nous avons débarqué au fameux parc national de Komodo pour l’expédition au plus près des varans ! En arrivant, notre capitaine nous a accompagné et nous a demandé 275 000r (17€) pour l’entrée au parc et le guide. L’agence nous avait annoncé un prix de 250 000r (15€) tout compris, et le club de plongée nous a parlé d’un prix de 175 000r (10€). Ça nous semblait plutôt logique de devoir payer un peu plus pour le guide et le fait d’accéder au parc sur la terre ferme, mais nous nous attendions pas à toute cette magouille. Il y a un espèce de bureau archaïque avec une file de touristes qui attendent de payer leur entrée. Notre capitaine a carrément monopolisé un guide pour qu’il nous explique qu’il fallait lui donner les sous à lui, que ça irait plus vite, qu’il ferait la queue pour nous et qu’il nous redonnerait la différence si c’était pas 275 000. Mais bien sûr… Ça nous a énervé et on lui a fait savoir. Finalement, on est passés devant tout le monde sans savoir pourquoi, nous avons donné 250 000 par personne. Nous avons reçu 18 tickets différents avec un prix noté entre 50 000 et 75 000, vive la magouille ! Et bien évidemment, les locaux ne nous ont pas accompagné, nous ne sommes même pas sur qu’ils aient payé. Passons.
Un guide plutôt sympathique nous avait été attribué, et 200m après l’entrée, nous sommes directement tombés sur un dragon de Komodo qui était en train de se prélasser. Nous en avons vu un deuxième en action, en train de se déplacer, la langue sortie. Il a fait 50m et il s’est affalé, on peut pas dire que ce soit un gros effort 😉 ! Grâce à notre guide nous avons pu apprendre que le varan est une espèce de lézard qu’on associe davantage aux crocodiles car ils ont la même capacité à se prélasser toute la journée ! Le dragon de Komodo se nourrit que 2 à 3 fois par mois et peut facilement passer 2 mois sans se nourrir. Bien qu’il ne semble pas tellement actif, il peut bondir à tout moment. Il sort sa langue que lorsqu’il est debout et elle lui permet de pouvoir sentir sa proie à plus de 5km de distance. Pour tuer ses proies, il lui suffit de la mordre, car sa bouche est pleine de bactéries. La morsure va donc nécroser et va donner à l’animal tout un tas de maladies qu’il n’aura pas la force de combattre (c’est aussi dangereux pour l’homme). Une fois la proie décédée, le repas est servi pour le Komodo. Nous étions content d’en avoir vu un se déplacer car s’est assez rare, et les 3 varans que nous avons vu étaient vraiment balèzes, et se tenaient à quelques mètres de nous. Nous avons également eu la chance de voir un petit Komodo se faufiler entre les plantes et grimper sur le premier arbre trouvé sur son chemin. Il n’avait que quelques semaines et ne descend pas souvent sur la terre ferme, car il n’est encore qu’un bébé assez vulnérable.
La visite était intéressante… par contre, nous nous sommes fait légèrement avoir. En effet, après avoir marché 200m et avoir passé 10min dans le parc, le guide nous a quand même demandé si nous souhaitions en rester là. Nous avons insisté et il a accepté de nous emmener sur le premier sentier de trek qui ne doit pas faire plus de 800m. L’agence nous avait vendu la possibilité de faire le trek de notre choix, entre celui de 20min, celui d’1h ou celui d’1h30. Au final, nous avons passé 30min dans le parc (sans avoir le choix) pour 15€ chacun. C’est de l’abus. Après nous étions peut être déçus car nous avons récemment vu un varan tout aussi grand en liberté, lors de notre passage sur l’île Tioman. Nous étions moins impressionnés et un peu dégoutés que ce ne soit pas vraiment authentique. Des bouteilles de bières partout consommées par les locaux (le seul shop du parc n’en vend pas), des guides qui s’arrêtent aux mêmes dragons, les touristes qui se bousculent comme des bêtes de foires pour prendre la même photo. Honnêtement, nous aurions su, nous n’aurions même pas mis un pied dans ce parc qui puait la magouille.
De retour près de notre capitaine, surement contrarié de ne pas nous avoir arnaqué, nous discutons de la suite du périple. Il devait nous rester 1h de snorkeling sur Pink Beach, et 1h avec les raies mantas. Il commence à nous dire que nous allons faire 30 min sur ces deux points car il est déjà 13h et que c’est assez loin. Forcément, nous lui prenons la tête et il campe sur ses positions. Nous nous sommes donc dit que nous y resterions le temps qui nous avait été indiqué, puisque ce n’est pas lui qui irait nous chercher dans l’eau. 10min de bateau plus tard, nous nous retrouvons sur Pink beach. De nombreux bateaux ressemblants aux nôtres sont affrétés là. Une fois les palmes, le masque et le tuba enfilés, nous nous jetons à la mer, un par un. À peine sous l’eau, nous nous faisons emportés par le courant. Nous essayons de lutter avec nos palmes pour nous maintenir à la hauteur du bateau (le but étant de le dépasser pour aller de l’autre côté), mais rien n’y fait. Sans gilet de sauvetage, sans moniteur (cela va de soit), nous sommes bien obligés de remonter à bord du bateau, dans l’incapacité de pouvoir faire du snorkeling. Le capitaine nous rassure en nous disant que l’on ferait une longue session à l’endroit où se trouve les raies mantas. Convaincus par sa proposition, nous n’insistons pas pour rejoindre ne serait ce que la plage, que nous n’avons pas vu… (elle est réputée pour son sable rose d’où le nom pink beach).
Nous avons navigué pendant 1h30 sous le soleil avant de voir une petite île, l’eau bleue turquoise et les bateaux de plongées arrêtés à cet endroit. Nous étions prêts à faire feu, en équipement sur le bord du bateau, à attendre qu’on nous autorise à plonger. Le capitaine voulait s’assurer de voir une raie manta avant de nous laisser dans l’eau. S’en suit un très long moment de slalom entre les bateaux, à la recherche de leur position, à tenter de récupérer des informations auprès des plongeurs. Au bout d’une vingtaine de minutes, nous avons enfin mis la tête sous l’eau pour tomber nez à nez avec la raie ! Elle était immense et à quelques mètres de nous. Je pense que même en tendant nos bras à l’horizontal nous n’arrivons pas à sa taille ! Majestueuse, elle nageait avec volupté en faisant des tours sur elle même, en passant en dessous de nos palmes avant de changer de direction. Malgré tout, elle était très rapide et nous avons vite perdue sa position. Comme le courant était très fort, nous nous sommes laissés porter à la recherche de nouvelles raies mantas, mais nous n’avons trouvé que des méduses toutes roses qui nous ont piqué (Une petite douleur sur le moment mais pas de brûlures, rassurez vous!).
15 min plus tard, le capitaine exige qu’on remonte. On recommence à lui prendre la tête en lui disant que les 2h de snorkelling se sont transformés en 20min, mais il ne nous laisse pas le choix et nous annonce qu’on va sur la petite île de Makassar pour que les locaux puissent se baigner. Faut dire que depuis le début de la journée, ils n’ont quasiment pas participé aux activités (Ils se sont arrêtés à la moitié du trek, ont passé que 10min dans le parc des dragons, et n’ont pas fait de snorkelling). Nous avons donc rejoint un petit bout de plage de sable blanc perdue autour d’une eau translucide. C’était magnifique ! Nous avons pu nous baigner aux côtés des locaux qui se vont à l’eau complètement habillés comme partout en Asie, et nous sommes remontés dans le bateau, 20min plus tard.
L’excursion s’est achevée par 2h30 de bateau pour rentrer à Labuan Bajo. 2h30 pendant lesquelles le temps s’est un peu gâté, nous étions quelque peu frigorifiés, mais nous avons eu la chance de voir quelques arc-en-ciel dans ses contrées somptueuses, avant d’observer le soleil se coucher. Nous sommes rentrés à la nuit tombée, aux alentours de 19h. Un bilan de la journée totalement mitigé. D’un côté nous étions satisfaits et heureux d’avoir pu découvrir toutes ces îles, d’avoir découvert ce point de vue magnifique, d’avoir eu la chance de nager avec une grande raie manta et d’avoir observé des dragons de Komodo de très près, mais d’un autre côté, nous étions déçus comparé à ce que l’agence nous avait vendu. Vous nous direz que c’est de l’abus car nous avons une chance immense de vivre tout ça, mais j’avoue que les contrariétés que nous avons eu toute la journée ainsi que nos attentes bien trop hautes ont terni notre expérience.
Nous avons poursuivi la soirée avec Damien, le français rencontré sur le bateau avec lequel nous avons bien sympathisé ! Nous avons donc continuer nos conversations autour d’un bon repas au restaurant grec, malgré le fait que nous soyons tous totalement crevés. Une belle rencontre qui termine cette longue journée :).
Prochaine destination ; Bajawa, des idées?
Vous devriez le savoir au bout de 10 mois de voyage autour du monde 🌍 🗺 , qu’avec votre type caucasien vous êtes considérés comme des touristes ….et qui dit touristes en Asie, dit personnes fortunées🤑🤑…. donc même si le compte en banque💵💰 est vide tu dois payer le double, voire le triple …. 😡
21 juin 2018vous verrez en Inde 🇮🇳 c’est même affiché … au moins tu es prévenue 😜
En attendant vous êtes beaux tous les 2….Demain je pars faire le tour du monde c’est à ce que je vois un super régime 😘
Justement je pense qu’on est moins patients au bout de 10 mois et qu’on est fatigués de devoir se battre constamment pour être traités normalement… C’est exactement ça, et c’est dommage ils gâchent l’expérience en faisant ça.
25 juin 2018Merci ma tata ! Haha c’est vrai que le voyage ça aide 😉 😘