Défi n°204 proposé par Fabienne Tersac : « Trouver un Mushu dans un temple chinois » (Référence au disney Mulan).
Ce matin, devant notre tartine de confiture et notre bout de pastèque, nous hésitions entre la fameuse colline Penang et le parc national qui se trouve de l’autre côté de l’île. Pour ces deux destinations, il était nécessaire de prendre un bus, car l’entrée de ces deux excursions sont bien trop éloignées du centre ville. Nous avons un peu tardé pour faire un choix, car les deux présentaient des avantages et des inconvénients. Penang Hill était gratuite si l’on emprunte le chemin de trek de 5km qui nécessite 3h de marche, sachant que le téléphérique coûte 15RM l’aller et 30RM l’aller retour. Sur place, c’est surtout la vue sur la ville et ses environs que l’on vient chercher, et c’est également un super point de vue pour le coucher de soleil et les lumières des bâtiments qui s’allument… D’un autre côté, le parc national est beaucoup plus loin, s’avère gratuit, et propose plusieurs chemins de trail qui nécessitent d’avoir un peu de temps, mais qui débouchent sur de jolies plages.
Le temps avait filé, on était déjà en début d’après midi, donc on s’était décidés d’aller au plus près, à la colline, en espérant que le temps vaille le coup de dépenser 30RM pour monter là haut. Au moment de partir, Loick étant très fatigué, il décide de rester à l’hôtel pour se reposer. J’ai donc demandé ma direction à la réception et je me suis en chemin pour l’arrêt de bus. Sur place, je commence à discuter avec une voyageuse russe très sympathique qui se rendait à un temple près de la colline. Puisque nous prenions le même bus, nous en avons profité pour apprendre à se connaitre. Julia a donc fait des études de langues en Indien et a passé un an en « erasmus » là bas, avant de terminer son cursus scolaire dans sa ville de St Petersburg en Russie. Elle a ensuite décidé de voyager en Asie, et elle venait de passer 6 mois au Vietnam pour donner des cours d’anglais dans les écoles, avant de visiter la Malaisie pour quelques jours (aujourd’hui était son dernier jour dans le pays).
Finalement, je décide de l’accompagner sur ce temple, car le temps s’était gâté, le ciel devenait très nuageux, ce qui remettait en cause l’intérêt de dépenser des sous dans ce téléphérique. Et après tout le voyage c’est l’aventure, c’est des rencontres et partir à l’inconnu ! Il s’avère que nous sommes allées au Kek Lok Si Temple qui surplombe la ville et qui est extrêmement impressionnant ! On se croirait sur un centre commercial du temple, beaucoup d’entrées, de nombreux recoins et de choses à visiter, des constructions qui se poursuivent pour de nouveaux agrandissements, c’était un vrai labyrinthe…! Tellement, qu’on a passé plusieurs heures à visiter ces temples chinois avec leurs bouddhas, leurs jardins zens, leurs arbres à vœux, leurs gravures, leurs peintures et leurs architectures atypiques. Et j’ai eu beaucoup de chance puisque Julia s’est avérée être une très bonne guide ! Il faut dire que pendant son séjour en Inde, elle a été guide touristique pour pouvoir financer son année, ce qui fait qu’elle avait beaucoup de connaissances notamment sur le bouddhisme.
Elle a pu m’apprendre pourquoi bouddha est représenté de cette façon, notamment avec les lobes d’oreilles très longs. J’en profite donc pour vous raconter toute l’histoire parce que c’était très intéressant et s’est venu parfaitement compléter tout ce que nous avions pu apprendre en Birmanie. Le bouddha comme on l’appelle, n’est autre qu’un réel monsieur nommé Siddharta Gautama Sakyamuni qui a vécu au Ve siècle, en 566 avant Jésus-Christ. Il est né en Inde et c’était le fils d’un empereur, digne héritier au trône (d’où les très lourdes boucles d’oreilles). À l’époque, l’empereur avait consulté une sorte de « voyante », un sage qui lui avait annoncé que son fils ne voudrait pas de sa succession et qu’il finirait par quitter le palais (futur rebelle cet enfant). Du coup, le père l’a enfermé, depuis son plus jeune âge, dans un palace où il pouvait faire ce qu’il voulait et vivait une vie de rêve (punition bien sympathique). Pendant ce temps, son père était parti à la recherche d’un prétendant au trône. À ses 27 ans, il sort dehors pour une partie de chasse et rencontre, pour la première fois, une vieille personne (faut dire qu’il ne savait pas ce que c’était puisque dans sa « tour d’ivoire » il n’y avait que des jeunes de son âge). Il tombe également sur quelqu’un de malade et découvre un corps mort dans la forêt. Il se rend compte que la souffrance et la mort existent bel et bien, et que le monde n’est pas celui qu’on lui a servi sur un plateau d’argent depuis tout petit. Il décide donc de quitter la palais, d’aller à la découverte du monde, et d’en apprendre plus sur cette souffrance et les moyens d’y faire face. Il va recevoir plusieurs enseignements tout au long de son parcours, qui seront plus difficiles les uns que les autres. Beaucoup de prières, de médiation avec un seul grain de riz à manger par jour… (voilà pourquoi il peut être représenté comme totalement rachitique). Finalement, il trouve ces restrictions trop extrêmes et pense qu’il faut un entre deux entre son ancienne vie d’excès et cette vie de sacrifices. Il pense qu’il faut être quelqu’un de bien tout simplement, et qu’il faut savoir profiter des choses du quotidien sans en abuser. (1 point pour bouddha !) Le jour de ses 33 ans, en dessous du fameux arbre, il reçoit l’illumination, une sorte d’état de plénitude et il devient officiellement « le bouddha » autrement dit « l’éveillé ». Il continue son voyage (Inde, Népal, Birmanie, et jusqu’en Chine) et dans ses périples, il parle de cet état qu’il a ressenti et de sa façon de penser. Il ne se rendait pas compte qu’il venait de créer un enseignement! Il disait donc à ses futurs disciples que cet « éveil » était possible pour chacun, en suivant quelques règles : ne pas être ignorant, ne pas haïr les autres et ne pas succomber à la colère. Quand le bouddha est représenté en position allongé, c’est que cela fait référence à sa mort, qui est selon lui, l’atteinte du nirvana. A l’époque, vous vous doutez bien qu’il n’y avait pas de vidéos, de photos, d’internet, ni autre document officiel pour prouver tout ça. Ils ont simplement retrouvé certains recueils qui datent du 2ème siècle avant JC, mais tout l’enseignement de bouddha s’est transmise de manière orale et par l’art. Comme tout récit, il a subi de nombreuses modifications et transformations au fil du temps et des cultures qui ont été touchées de l’Inde à la Chine. Ceci étant la principale raison pour laquelle il n’est pas représenté de façon identique dans chaque pays, et qu’on lui donne toujours plus de légendes invraisemblables (il aurait tous les doigts de la même taille, des bras disproportionnés, des symboles sous le pied, etc…). Généralement, on remarque que le visage du bouddha s’adapte à la population (faut dire que c’était un homme du peuple !), et il peut paraitre « gros » pour représenter le bonheur, tout simplement ;).
Alors que nous rentrions dans la dernière partie du temple, et après avoir gravi une haute tour pour avoir une jolie vue, nous sommes tombés nez à nez avec des statues de dragons gravées sur les poteaux de l’un des temples. J’ai donc enfin pu réaliser le défi de ma maman, Fabienne, qui nous avait demandé de trouver un dragon dans un temple, en référence à un Disney que nous avions adoré ; Mulan ! Comme nous avions déliré sur le personnage de Mushu, j’avais pour mission d’en trouver un autre et cette statue ne peut être plus représentative, puisque dans le dessin animé, il se trouve également en haut d’un poteau, dans un temple, afin de réveiller les esprits ! Celui-ci est certes plus terrifiant, mais pas sur qu’il ait le même sens de l’humour ;).
C’était une balade très intéressante, et j’ai été ravie de passer la journée avec Julia, avant de retrouver Loick pour lui faire part de tout ce que j’avais appris aujourd’hui, et notamment sur l’Inde dont nous avons beaucoup discuté. Après un petit tour au marché de nuit, nous avons préparé nos bagages pour le lendemain… Une nouvelle destination nous attend !
Prochaine destination : Cameron Highlands, des idées?
Merci pour ce cours de théologie sur bouddha
6 juin 2018Et c’est sur que je préfère le Mushu 🐉🐲de Mulan
Sacré Mushu….. »d’accord, le dragon n’a pas sonner le gong..mais Qui je suis ? Qui je suis ? Je suis le gardien des âmes perdues, je suis le très puissant, le très agréable, le très indestructible..Mushu…Mon gentil bébé a tellement grandi qu il est partie..faire le tour du monde des défis » Bisous ma chérie Défi réussi..
6 juin 2018Avec plaisir ! On était contents d’avoir eu des explications un peu plus claires, il n’est jamais trop tard :).
25 juin 2018Haha il est plus locasse et plus sympathique c’est certain !
<3 Je t'aime <3
25 juin 2018La première chose qu'on regarde en rentrant :).