Trip avec Rémi et Morgane
Mon frère, Rémi et sa copine Morgane nous ont rejoint sur notre périple d’Ho Chi Minh à Bangkok, pour 2 semaines au Vietnam et au Cambodge.
29.04.18 – 12.05.18
Destination n°3 – Kampot
Notre défi : Goûter au poivre de Kampot!
Après une bonne nuit de sommeil, nous nous sommes réveillés sous le soleil, dans un décor bien sympathique, nous avons été prendre notre petit déjeuner et décider du programme de la journée. Nous avons choisi de profiter un petit peu de la piscine et du jacuzzi sous cette chaleur de plomb, en attendant l’ouverture de la plantation de poivre. Vers 13h30, nous avons récupéré nos scooters loués pour la journée, et ça a été l’occasion pour Rémi de prendre sa première leçon de conduite sur scooter ! Quelques indications données par Loick et nous voilà partis en direction de la ferme. Sur place, on bénéficie de la visite et de la dégustation gratuite en français par l’un des responsables de l’exportation de ce poivre. On a pu en apprendre davantage sur le fameux poivre de Kampot qui provient de la même grappe mais qui donne des poivres différents (vert, rouge, noir et blanc) selon la maturité du grain, la période de cueillage et le séchage. Nous avons eu l’occasion de voir le tri des grains effectués par les femmes vêtues de leurs gants et de leurs pinces à épiler et qui ôtent ceux qui ne seront pas envoyé à l’export (une taille pas parfaite, un grain pas assez rond, une couleur trop fade, etc..), et d’observer à l’extérieur le séchage du poivre rouge. A l’extérieur, se trouvait également la reconstitution du plantation de poivre où nous avons pu voir la grappe telle quelle et se rendre compte de la taille et de la plante sur laquelle elle pousse. Une grande découverte puisqu’on ignorait totalement d’où pouvait provenir le poivre de manière générale. Enfin, nous avons pu déguster les différents poivres produits par des agriculteurs locaux qui ont tous une saveur particulière, différente et très prononcée. Nous avons pu comprendre le fonctionnement de cette coopérative, qui permet de suivre, sur chaque sachet de poivre vendu, la famille de producteur qui a récolté les grains et dans quelle région. C’était une bonne découverte, bien content d’avoir pu en apprendre davantage sur LE produit phare de la région !
Sur le chemin du centre ville, en passant sur les routes très caillouteuses, Momo et Rémi ont crevé le pneu arrière… Avec Loick, nous nous sommes rendus à l’agence de location pour qu’il puisse nous dépanner et nous prêté un nouveau scooter. Le temps de trouver l’agence et que le monsieur nous comprenne, nous sommes revenus 20min plus tard en bas du pont où ils nous attendaient. Pendant que le monsieur vérifiait, ils nous ont raconté qu’ils avaient joué aux dominos avec un petit garçon qui trainait par là. Lorsqu’ils lui ont demandé (en langage “des gestes”) s’il jouait au foot, il a disparu. Quelques minutes plus tard, le garçon revient avec un ballon de foot, et le monsieur de l’agence veut nous facturer le pneu crevé. On refuse et on se met à jouer au foot avec le petit garçon. Sûrement au courant qu’il allait perdre son temps, d’autant que nous étions parti sur cette nouvelle activité, le monsieur est rentré sur son scooter crevé et nous en a laissé un nouveau. Finalement, cette partie de foot spontanée, s’est transformé en volley avec tous les enfant du quartier qui nous ont rejoint un à un (pour ceux qui osaient venir, la plupart se contentaient d’observer). Après 30min de jeu, nous nous sommes rendus compte que nous nous étions un peu déconcentrés et qu’il fallait qu’on poursuive le programme de notre journée. Nous sommes allés faire quelques courses pour la soirée que nous avons déposé dans notre yourte, avant de partir en direction de la montagne Bokor.
Nous ne pensions pas ça aussi loin, mais, en regardant sur Maps.me, nous nous sommes rendus compte qu’il allait être difficile de se rendre tout en haut de ce parcours de 40km avant la nuit tombée (il était déjà quasiment 17h). Nous nous sommes tout de même lancés à l’assaut de cette montagne, bien conscients que nous n’irions pas jusqu’au bout. Après 1h de route, nous nous sommes arrêtés sur un premier point de vue vraiment magnifique sur la baie et les montagnes flottant sur l’eau, avant de s’arrêter de nouveau sur celui d’après d’où l’on pouvait distinguer toute la ville en contrebas avec les lumières qui commençaient à s’allumer. C’était vraiment très beau ! Nous avons continué car nous nous étions fixé comme objectif d’aller sur la première cascade de ce parc national. Malheureusement, arrivés à l’endroit indiqué, pas de cascade au programme, seulement un chemin de pierre à sec. Un peu déçus, nous avons décidé de poursuivre notre ascension jusqu’au prochain point de vue avant de faire marche arrière, car il commençait à faire sombre et un peu froid. Nous sommes donc arrivés au grand bouddha qui domine la colline, avec toujours cette même vue sur la baie et le coucher de soleil sur les montagnes. Nous nous sommes posés là quelques minutes avant que la nuit tombe et que nous décidions d’aller visiter l’ancienne maison du roi Sihanouk, désormais totalement délabrée et abandonnée. Une petite session d’Urbex (*exploration urbaine) avant de reprendre la route dans le noir total. J’ai pris le volant du scooter pour la descente et c’était pour le moins compliqué. La raison principale? Pas de lumière tout simplement. J’étais devant mais notre feu était cassé et n’éclairait quedal, autant vous dire que nous n’étions pas sereins sur ces virages de montagne. Pratiquement arrivés en bas, nous avons écrasé un serpent qui devait traverser paisiblement la voie mais que malheureusement nous n’avions pas vu (RIP petit serpent). Et si encore ce n’était pas la seule mésaventure, mais le voyant moteur du scooter de Momo et Rémi s’est allumé en rouge et lorsque Rémi ralentissait le moteur se coupait tout simplement. Pas très pratique, mais nous avons choisi de continuer à rouler pour les quelques kilomètres restants.
Une fois sur nos chemins de campagne, l’aventure se corse. La route étant difficilement praticable de jour, rouler dessus la nuit est encore plus galère car il faut anticiper les énormes trous et les cailloux semés un peu partout… C’est justement ce qu’a tenté de faire Rémi avant de perdre le contrôle du scooter. Dans un élan d’héroïsme, sur leur bolide quasiment à l’arrêt et presque par terre, Il s’est jeté à terre en protégeant Momo. Nous étions un peu plus loin et nous n’avions pas vu la chute mais seulement le scooter par terre au loin. Moment de panique. Nous arrivons à leur niveau, Rémi était relevé, Momo toujours par terre mais ils allaient bien. De retour à l’hôtel, qui se trouvait à 200m de leur chute, nous avons constaté les dégâts. Rémi avait les jambes en sang, principalement le genou qui avait morflé et les pieds et Momo n’avait pas une égratignure (Ce chevalier des temps modernes!). Une petite séance de soin ; désinfectant, compresses, pansements, bandages et nous avons pu constater que c’était des grosses plaies mais qui n’allaient pas nécessiter d’aller à l’hôpital, de recoudre ou quoi que ce soit. C’était simplement le frottement sur les cailloux qui avait provoqué tout ça. Enfin bref, une fois soignés, nous avons pu commencer notre soirée qui s’est terminée à 4h du matin avec un anglais originaire d’Inde, un Russe et une strasbourgeoise, au bord de la piscine.
Le lendemain matin, après un réveil tardif, nous avons quitté notre hôtel en direction du centre ville, en espérant que nous pourrions trouver un départ pour l’île de Koh Rong slaloem dans la journée. La dame de l’accueil nous ayant certifié que le dernier départ était à 11h. Perturbés dans l’organisation et le manque d’informations sur les transports cambodgiens, nous avons décidé d’enfourcher les scooters avec tous nos bagpacks et de tenter de trouver une solution en ville. Les quelques kilomètres jusqu’à l’agence de location étaient vraiment laborieuses, et fort heureusement l’agence ne nous a pas fait payé le rétro qui s’est brisé dans l’accident ! Une bonne nouvelle en entrainant une autre (comme quoi ce n’est pas toujours que dans un sens), nous avons également trouvé un départ pour l’île de Koh Rong à 12h30. Nous avons fait 3h de minibus avec des touristes, notamment français, avant d’arriver sur le port de Sihanoukville. Sur place, le bateau nous attendait pour nous emmener sur notre île. 45min de bateau pendant lesquels nous avons vu la côte de Sihanoukville s’éloignait et les collines verdoyantes se rapprochaient. Nous avons pris un peu de retard sur l’horaire et nous sommes donc descendus du bateau sur la baie de Saracen vers 17h30.
Vous auriez pu penser que l’histoire s’arrête ici, que nous avons tranquillement rejoint notre hôtel sur cette belle plage, mais c’était sans compter sur notre soif d’aventure qui nous avait poussé à réserver un bungalow de l’autre côté de l’île sur une petite plage reculée. Nous savions qu’il fallait traverser la jungle mais nous n’étions pas au courant du dénivelé et de la complexité de la chose. Il nous aura fallu quasiment 1h pour arriver de l’autre côté. 1h pendant laquelle nous étions en tong, avec nos gros sacs sur le dos, à grimper des rochers bien glissants, à traverser des cours d’eaux (l’orage avait du tomber il y a peu de temps) et le tout simplement éclairés par le flash du téléphone, en espérant ne pas croiser de buffles, de serpents ou de singes en liberté. Autant vous dire que ce n’était pas si facile, et que nous étions content d’arriver avec nos 3litres de sueurs, nos chaussures dégueulasses et nos traces de glissades ! Même de nuit, nous sentions que l’endroit avait l’air vraiment sympathique, on avait hâte d’être à demain pour découvrir ça de plein jour…
Prochaine destination : Koh Rong Slaloem, des idées?
Orane tu avais oublié mais pour ton frère il fait toujours avoir qqc à manger , grignoter…
14 mai 2018😆
Haha ça va il s’est adapté à notre rythme ;).
15 mai 2018