Défi n°174 : Être invités à boire un coup pour le nouvel an !
Les tongs dans la boue après le gros orage d’hier, nous nous sommes dirigés à l’embarcadère pour prendre le bateau en direction de Muang Ngoy. L’embarcadère c’est un bien grand mot lorsque l’on voit la mise à l’eau sur les quelques structures flottantes. Nous attendons donc sur la jetée, quand un bateau s’approche. On demande s’il se rend bien à notre destination. Pas de réponse. Les locaux entreposent leurs énormes sacs et s’entassent à l’intérieur, et finalement, on nous autorise à monter alors que nous étions persuadés que cette embarcation ne pouvait déjà pas supporté tout ce monde. C’est donc serrés comme des sardines que nous avons effectué cette petite heure de bateau, avec quelques arrêts où nous déposions des gens, chargés comme jamais, au milieu de nul part en pleine forêt, sans aucune trace d’habitation ou de civilisation. Pourquoi pas. Nous sommes donc arrivés en fin de matinée sur le petit village de Muang Ngoy.
Directement alpagués par une dame souhaitant nous vendre ces bungalows, nous écoutons sa proposition et finalement nous nous laissons embarqués. Après un petit chemin périlleux, nous emménageons donc sur ces grands bungalows en bois avec hamac, vue sur la rivière, ventilateur et douche privée. Pour 7€ la nuit, ça valait le coup. En découvrant les lieux, nous apercevons au loin, une foule de personne sur l’île d’en face (le bruit des pirogues qui traversaient nous ont mis la puce à l’oreille). Une belle fête où chacun avait ramené sa bouée, ses pistolets à eaux, et on pouvait distinguer les locaux en train de danser et de faire griller des brochettes. Vu la quantité d’alcool qui semblait les avoir motiver, pas certains que faire cette soirée de l’autre côté de la rive soit une très bonne idée (l’alcool et la nage ne font pas très bon ménage). Toujours est-il que cette bonne ambiance faisait plaisir à voir (comparé aux rues désertes hier soir à Nong Khiaw, jour du 14 avril). Nous les aurions rejoint avec plaisir, mais la difficulté de trouver une barque et surtout la barrière de la langue nous ont rapidement démotivé (peut être même qu’on était tout simplement pas invités, faut pas chercher plus loin ;)).
Finalement, nous avons rapidement trouvé un problème de taille dans notre bungalow. Pas d’eau, ni plus ni moins. Et forcément, le village était désert, la dame qui nous avait proposé la chambre n’était plus là et impossible de trouver quelqu’un pour nous aider. Après une bonne heure à chercher une solution, nous avons finalement laissé un mot sur le registre et nous avons cherché un nouveau logement, adieu le bungalow en bordure de rivière. Une fois nos affaires posées dans notre nouvelle chambre (négociée à 6€ la nuit), nous avons décidé de faire un tour dans le village composé d’une seule route principale (on risque pas de se perdre!). Les premiers mètres on ne trouve que des guesthouses et des restaurants, mais au fur et à mesure que l’on s’éloigne, on trouve des locaux en train de faire de grande tablée ou mettre la musique à fond, un pêcheur en train de démêler son filet, des dizaines de vaches au milieu d’un terrain de foot, des festins improvisés en bordure de rivière,…
C’est durant cette petite marche que nous avons rejoint un petit village environnant et que nous avons réalisé notre défi du jour : Être invités à boire un coup pour le nouvel an ! C’était vraiment la fête à tous les coins de rue et nous avions repéré un petit restaurant où nous souhaitions prendre un plateau de fruit. Une chose en entrainant une autre, le propriétaire, sa femme et d’autres locaux nous ont rejoint et ont commencé à sortir des bouteilles. Une totalement transparente, et l’autre dans laquelle plusieurs ingrédients étaient en train de macérer. Bien décidés à nous faire participer aux festivités, ils nous ont servi coup sur coup plusieurs shooters des deux bouteilles qui s’apparentait pour nous à un digestif assez corsé. Nous étions bien contents de partager ce petit moment avec eux même si la conversation était un peu limitée par le niveau d’anglais. Par contre, des shoots d’alcool pur à 16h de l’aprem (après un plateau de fruits), c’est une première ! Force est de constater que certains laotiens étaient déjà bien attaqués et ce même depuis que nous sommes descendus du bateau à 11h. Le début ou la fin des hostilités? Bonne question.
Nous concernant, nous avons fait le chemin inverse un peu abasourdis par la chaleur, rapidement revenue (l’orage n’aura refroidi l’air que pour une très courte durée). Nous avons été manger en fin d’aprem dans le seul restaurant ouvert dans le village et nous avons rejoint notre guesthouse. Au milieu de la nuit, nous avons été réveillés en sursaut par un orage d’une puissance assez rare, surtout par les pluies diluviennes qui s’abattaient sur notre petite maison en bois, et le vent qui venait foutre le bordel dehors. Ajoutons à ça, des éclairs qui éclairaient la pièce en continue et ça tombait bien, puisque forcément, les intempéries ont causé une coupure d’électricité générale qui s’est poursuivie jusqu’au petit matin.
Prochaine destination : Muang Ngoy, des idées?
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