Après 3 mois et demi sur le continent sud américain, l'heure est au bilan.

 

Nous avons vraiment adoré vivre ce grand changement culturel avec des pays qui n'ont absolument pas le même fonctionnement, loin d'avoir la même histoire, les mêmes paysages, les mêmes habitudes que ce que nous avions connu jusqu'à présent. Nous n'avons jamais été autant émerveillés que durant ces 114 jours sur ce continent, avec des villes et villages en dehors du temps, des monuments chargées d'histoires en tout genre, des paysages qui semblent être tout droits sortis d'un décor de film et des lieux qui font partie de ce que l'on a trouvé de plus beau sur Terre. En plus d'un climat souvent favorable, le coût de la vie dans ces pays nous ont permis de faire un tas d'activités, de nombreuses choses que nous n'avions jamais fait auparavant, d'autant que vos défis et ceux que nous nous sommes nous même fixés, nous ont permis de repousser nos limites.

 

Ce qui nous a le plus marqué, ce sont surtout nos rencontres et la gentillesse et la solidarité dont on fait preuve la plupart des personnes que nous avons croisé. Alors que les pays sud américains ont la réputation d'être dangereux et dont il faudrait se montrer très méfiant, nous avons été assez choqués de voir que la plupart des personnes que l'on a croisé nous ont naturellement aidé, parfois sans même que l'on leur demande. Elles ont fait preuve d'une solidarité envers deux parfaits inconnus que nous n'avons jamais vu en France. Bien évidemment, nous avons également eu à faire à des locaux qui ne nous voyaient que comme un grand porte monnaie géant, des jugements dans les regards, parfois un certain manque de respect. Il faut dire que dans ces pays, nous avons eu le ressenti que chacun faisait ce qu'il lui plaisait. D'un côté, ce leitmotiv permet une grande liberté, la possibilité de créer, de dire, de faire ce que l'on souhaite comme on le souhaite, mais d'un autre côté, les autres n'étant pas pris en compte, ça peut s'avérer assez compliqué à vivre. Le fait qu'il n'y ai pas tellement de règles ou de cadre fait que tout est assez désorganisé, ce qui n'est pas toujours facile. Pour les mauvais côté, on ne peut pas passer à côté de la pollution, qui est surement une résultante de ce que nous avons dit auparavant. Bien que certains sites soient plus ou moins protégés, que certains pays fassent le tri, que l'on peut voir certains panneaux de prévention, ils ont beaucoup de retard sur le sujet. Les personnes ne sont pas éduquées à ça, les déchets sont lancés par terre sans la moindre hésitation et c'est bien dommage car cela gâche pas mal la beauté de certains endroits... Pour leurs défenses (plus ou moins), quand nous avons vu le quotidien de certains locaux qui vivent dans des "maisons" loin d'êtres finies, qui travaillent toute la journée dans les champs avec leurs enfants, qui luttent pour récupérer quelques centimes d'euros, nous comprenons qu'ils soient loin de se poser la question sur l'éducation, l'écologie, le respect, etc.

 

114 jours et 9 pays, c'était vraiment très intense ! Nous avons aimé partir à l'aventure et changer sans arrêt d'endroits, nous n'avons pas eu le temps de nous ennuyer, c'est le moins qu'on puisse dire. Malgré tout, 3 mois et demi pour 9 pays d'Amérique du sud (loin d'être de la taille de la France), nous pensons que c'est trop peu... Ce rythme empêche de prendre du recul et le temps d'apprécier vraiment tout ce que nous voyons, nous avons passé trop de temps dans de très longs trajets. Dans tous les cas, ce périple sud Américain, nous aura appris à se débrouiller, à être patients, à s'organiser (et dans des pays désorganisés, c'est tout un art!), à s'ouvrir aux autres, et à se supporter l'un l'autre même après 35h de bus .

 

Toujours est-il que ça a été une riche expérience,  et comme dirait l'écrivain colombien Gabriel García Márquez que nous avons découvert lors de notre dernier jour à Bogotá : "No llores porque ya se terminó, sonríe porque sucedió !"